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Préface : Vous connaissez mon goût pour les coulisses, pour l’envers du décor…
Voici, une fois encore, le récit d’une belle aventure rendue possible grâce à mon métier de photographe, qui me permet de capter l’âme des lieux, des gestes et des êtres.

Commander un néon pour un événement ? Rien de très extraordinaire, me direz-vous.
Et pourtant… Savez-vous qui se cache derrière ces lettres lumineuses qui font briller les yeux et les vitrines ? Qui sont ces artisans passionnés, debout pendant des heures, à « jouer avec le feu » pour donner naissance à ces créations de lumière ?

Je vous invite à me suivre à travers ce témoignage :

Tranche de vie – Vendredi 14 septembre 2016, 10h14

Le soleil se fait timide mais le ciel est bleu, comme un présage bienveillant.

Un petit battement d’aile… et l’effet papillon entre en action :
Une jeune artiste sélectionnée pour PARISARTISTES# (elle se reconnaîtra – je la remercie encore !) me présente un nouveau mécène : Xavier Petitjean, de ASP Signalétique.

Séduit par ma dernière idée un peu folle, imaginée pour la 3ᵉ édition d’Objectif FEMMES, Xavier accepte de m’accompagner dans cette création.
Une fois la Mairie du 9ᵉ – fidèle partenaire de mes événements parisiens – conquise à son tour, tout s’enchaîne: vite et bien.

Xavier me met alors en relation avec Stéphanie Coratella, de Vito Enseignes, le tout dernier atelier en France à maîtriser l’art du néon. Une référence dans le domaine, au service du cinéma, du théâtre, des grands magasins… et des artistes.

Héritage lumineux

Stéphanie a repris l’entreprise il y a 22 ans.
Le fondateur, Polizzi Vito, proche de la retraite, avait reçu plusieurs offres de rachat. Mais aucune ne lui semblait digne de son équipe. Il craignait, à juste titre, que l’âme de l’atelier se perde… ou que Stéphanie se retrouve sans emploi.
Alors, il lui propose tout simplement de reprendre le flambeau.

Elle m’a confié – le sourire aux lèvres – qu’il ne lui a fallu que cinq minutes de réflexion, sur le chemin du retour, pour dire oui. C’était une évidence. Depuis, entourée de cinq souffleurs de verre et d’une assistante, elle perpétue ce savoir-faire rare, avec passion.

Une immersion en lumière

Ce vendredi-là, je me rends donc à Pantin, au 3 rue Cartier-Bresson – un joli clin d’œil pour une photographe.

L’atelier est brut, vivant. Une atmosphère de concentration intense règne, malgré le vacarme des brûleurs, des chalumeaux, des machines en action.

Stéphanie me présente Ludovic, le souffleur en charge de notre néon Objectif FEMMES.
Je sors mon boîtier. Dès les premières secondes, les images s’enchaînent – son geste est précis, rapide, maîtrisé. Derrière l’objectif, je suis fascinée par sa dextérité. Le verre prend forme, se plie, se tord, devient lumière. Un « e », un « j » apparaissent.
Sous l’effet de la chaleur et du souffle, la matière devient aussi souple qu’un chewing-gum… c’est spectaculaire. Le temps semble suspendu.

À mon tour…

Stéphanie me propose alors de passer… de l’autre côté du chalumeau.
Un tube de verre vierge entre mes mains. Je m’exécute – pas très fièrement, je l’avoue.
Résultat ? Un tube « tordu-en-J » sans grande prétention. Mais quel exercice d’humilité !
J’ai compris à quel point ce geste demande maîtrise, patience et finesse. C’est un véritable métier d’art.

Depuis ce jour, je ne regarderai plus jamais les lettres d’un néon de la même façon.

Ce moment rare, je tenais à le partager. Parce qu’il met en lumière un métier précieux, fragile, essentiel. Parce qu’il incarne cette beauté cachée que je m’efforce de révéler à travers mes photographies.

Merci à Ludovic, Stéphanie et Xavier pour leur confiance, leur générosité… et leur lumière.

Et que la lumière soit ! 😉

#Tobecontinued…