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My Tokyo
(2015)

Aucune route n’est longue à côté d’un ami. »
— Proverbe japonais
Dédié à Carol, Atsuko et Ikumi.

Deux jours à Tokyo, c’est peu — beaucoup trop court pour embrasser l’immensité d’une ville aussi foisonnante.
Et pourtant, en seulement 48 heures, j’ai touché du doigt une magie faite de paradoxes, de contrastes, d’émotions.

Ici, la poésie ancestrale est partout.
Elle surgit à chaque coin de rue, portée par la nature bienveillante, les temples bouddhistes, les arbres soigneusement taillés…
Elle dialogue, sans heurts, avec l’excentricité colorée d’une jeunesse urbaine qui revendique, à travers la mode, son besoin d’exister autrement.

Ce qui m’a bouleversée, c’est ce mélange si juste entre rigueur et délicatesse.
La rigueur du quotidien, du travail, du silence parfois.
Et cette délicatesse du lien humain, timide, pudique… mais sincère.
Un sourire qui éclot comme un bourgeon de cerisier, sans bruit, mais avec vérité.

Tokyo m’a enchantée.
La pluie y a été ma complice.
Elle a fait naître des reflets infinis dans les rues, multipliant les visions, transformant chaque scène en tableau mouvant, en poésie visuelle.

Je sais que ce voyage m’a révélée quelque chose d’essentiel.
Il me faudra du temps pour en saisir toute la portée.
Mais je chérirai longtemps cet état d’esprit, avec cette phrase d’Hokusai en tête, comme une promesse :

Quand j’aurai cent dix ans, je tracerai une ligne et ce sera la vie. »

Et tandis que les portes du métro se referment doucement, une voix annonce :
« Doa ga shimarimasu, go-chui kudasai ! »
(Veuillez faire attention à la fermeture des portes.)

Je vous souhaite, à mon tour, un beau voyage…


My Tokyo
(2015)

No road is long when traveled with a friend.”
— Japanese proverb
Dedicated to Carol, Atsuko and Ikumi.

Two days in Tokyo — barely enough to explore such an immense, vibrant city.
And yet, in just 48 hours, I felt its magic, tangible and paradoxical, delicate and bold.

Here, ancestral poetry lingers in every corner.
It’s carried by generous nature, by the quiet grace of Buddhist temples, by the harmony of sculpted trees.
And it blends — effortlessly — with the avant-garde spirit of youth: bright colors, playful eccentricities, a vibrant street style that defies conformity.

What moved me most was the balance between discipline and gentleness.
The precision of daily life, the pressure, the order…
Contrasted with the quiet warmth of human connection — shy, reserved, but deeply sincere.
A smile blooming like a cherry blossom: soft, but true.

Tokyo enchanted me.
The rain became my companion.
It filled the streets with infinite reflections, multiplying perspectives, turning the city into a living canvas — a visual poem.

I know this journey awakened something essential in me.
It will take time to understand it fully.
But I hope to hold onto this inner state, gently guided by these words from Hokusai:

When I am 110, I will draw a line, and it will be life.”

As the subway doors slide shut, a voice echoes:
“Doa ga shimarimasu, go-chui kudasai!”
(Please be careful, the doors are closing.)

And now, I wish you a beautiful journey…