Mes Miroirs de Venise
(2024)
Venise a toujours été une métaphore, un lieu où la réalité et l’illusion se confondent dans la géométrie des canaux et des reflets. Mon voyage n’a pas seulement été une échappée, mais une quête de résonance, une tentative de laisser l’histoire stratifiée de la ville entrer en dialogue avec mon paysage intérieur.
Dans un moment d’épuisement personnel, je suis arrivée sans attente, simplement avec le désir d’habiter l’instant présent. Pourtant, Venise m’a offert davantage : à chaque détour, l’acte de photographier devenait moins un geste de captation qu’un dévoilement. Les « Miroirs de Venise » sont apparus comme des visions fugitives, des images où l’eau, la pierre et la lumière conspirent pour créer un monde parallèle.
Ces photographies ne sont pas des documents ; elles sont des fragments de perception. Elles portent en elles à la fois la fragilité de l’instant qui s’échappe et l’intemporalité de Venise elle-même. Dans ces reflets, la ville devient à la fois sujet et symbole, surface où mémoire, rêve et réalité se rencontrent.
Ces miroirs, au-delà de leur beauté visuelle, s’imposent comme une part essentielle de mon langage artistique. Ils traduisent ce dialogue constant entre le monde extérieur et ma propre intériorité. Profondément ancrés dans ma démarche personnelle, ils témoignent de ma volonté de transformer le réel en une expérience poétique, sensible et intemporelle.










